ASSOCIATION DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR
DE SAINT-CLÉMENT-SUR-GUYE
Saône-et-Loire, Bourgogne du Sud
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La commune de Saint-Clément-sur-Guye
et son riche patrimoine
En Bourgogne, au centre du département de
Saône-et-Loire, la commune de Saint-Clément-sur-Guye se situe aux
confins du Charolais, du Clunisois et de la Côte chalonnaise.
La colline de Saint-Clément, qui constitue l’extrémité sud-ouest de la
Côte chalonnaise, domine la vallée de la Guye, rivière qui,
contrairement à ce que l’on pourrait croire, ne traverse pas le
territoire communal mais s’écoule à quelques mètres de sa limite
occidentale (altitude : 230 m).
À une altitude de 30 mètres moins élevée que le sommet dit « La Carraponne » culminant à 437 m, s’est établi le bourg qui domine
lui-même le hameau de Corcelles, situé sur le versant ouest de la
colline (altitude : 340 m environ).
Au pied de la colline, vers le sud-est, se répartissent le hameau de la
Grenouille et les écarts appelés en Bourges, le Plain, les Chaumes, la
Plâtrière et l’Effondrée.
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Les terroirs tributaires de la géologie
À l’ouest d’une ligne allant des Chaumes à l’Effondrée en passant par la
Grenouille, la plus grande partie de la commune, colline et vallée,
connaît une alternance de marnes et de calcaires, ce qui donne
superficiellement des formations argileuses, souvent caillouteuses, plus
ou moins remaniées, qui en sont dérivées, avec, sur le haut des
versants, des affleurements de bancs calcaires et des éboulis calcaires.
Le coteau méridional est couvert de vignes. L’élevage de bœufs charolais
s’est développé comme dans la vallée de la Guye, terrain privilégié des
prairies.
Au sud-est, la forêt correspond à une zone de grès altérés, avec un sol
sableux ou argilo-sableux.
À l’est, vers la Plâtrière et jusqu’à la Grenouille, sur des formations
argileuses, parfois caillouteuses, les pâturages sont assez maigres.
Enfin, très localement au sud de la Grenouille, sur des formations
d’altération dérivant du granite et des colluvions alimentées par ces
formations, se trouvent les herbages les plus pauvres.
Deux exploitations d’extraction de matériaux ont fonctionné à
Saint-Clément : une carrière de pierre calcaire, près de Corcelles,
abandonnée en 1952, et une mine de gypse accompagnée d’une plâtrière,
entre les Chaumes et la Plâtrière, qui a été fermée vers 1900.
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Le bon air de Saint-Clément
Le climat de Saint-Clément, malgré une faible dénivellation (seulement
200 m), est beaucoup plus contrasté que dans la vallée de la Guye. La
neige peut y être abondante pendant des hivers très rigoureux, alors que
les étés sont souvent très chauds.
Ce caractère presque « montagnard », assez venteux au sommet de la
colline, donne un climat très sain et Saint-Clément a ainsi été renommé
pour l’excellence de ses «cures d’air». Mais, en contrepartie, des
périodes de grande sécheresse ont souvent été préjudiciables à
l’agriculture. |
Un riche patrimoine archéologique et architectural
Sur le versant méridional de la colline de Saint-Clément, à 750 m au
sud-ouest du bourg, se dressent DEUX MENHIRS. Le premier se trouve en
bordure nord d’un chemin sans issue, à environ 175 m de la route de
Saint-Clément à Joncy, au lieu-dit « Les Terres Bobillot ». Le deuxième
est situé 30 m en amont. Comme les autres mégalithes érigés au
néolithique (environ 3500 ans avant J.-C.), les deux menhirs sont sur
une rupture de pente, à proximité d’une voie ancienne dont le tracé a
été repris par une voie gallo-romaine (à 250 m au sud).
Le premier menhir, d’une hauteur de 4,90 m, d’un volume de 2 à 2,5 m3 et
d’un poids pouvant être évalué à 5 ou 6 tonnes, se dresse près d’une
source. Il ne comporte pas de gravures. Ce mégalithe a connu une
destinée singulière. Il était couché et à demi enfoui dans le sol
lorsqu’en 1957, il a été emporté par un particulier pour orner sa
propriété à une quinzaine de kilomètres de Saint-Clément. Grâce à
l’action de l’Association de sauvegarde et de mise en valeur de
Saint-Clément-sur-Guye, qui a relancé les démarches, de la municipalité
et de toute la population, il a été remis en place le 20 août 1979. Le
26 août, une fête a célébré l’événement. Le retour du menhir a fait
renaître le sentiment de communauté villageoise.
Le deuxième menhir a été découvert en 1988 au cours de travaux de
drainage. Cassé en deux, il fut réparé à Buxy, avant d’être réimplanté
en 1989. Il s’agit d’une pierre relativement petite (2,30 m de hauteur,
mais certainement tronquée) mais très intéressante grâce à ses gravures.
On relève notamment des représentations serpentiformes sur une face, que
l’on retrouve en Bretagne, en Italie, ainsi que d’autres objets comme en
Suisse ou dans le Midi de la France. Sur l’autre face, on peut observer
une sorte de coupelle.
Les deux menhirs sont en grès, mais de provenances différentes, qui
n’ont pas été déterminées.
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À quelques dizaines de mètres en amont des
menhirs, un CIMETIÈRE MÉROVINGIEN (qui peut être daté de la fin
du VIe siècle au milieu du VIIe siècle et qui n’est plus visible) a
connu plusieurs campagnes de fouilles ; les plus récentes ont eu lieu en
1976 et en 1977 sous la direction de Henri Gaillard de Sémainville.
Quelque 70 tombes ont été mises au jour. Elles ont la forme d’un
trapèze, la grande base correspondant à la tête, avec cependant un
évasement au niveau des épaules ou du bassin.
D’une construction particulièrement soignée, les caissons sont, pour la
plupart, constitués de murettes de pierre sèche calcaire (du moins sur
les grands côtés, car on trouve plus fréquemment une dalle dressée à la
tête et au pied). Quelques sépultures ne comportent que des dalles
dressées et on en trouve aussi qui associent les deux techniques.
L’empilement de grosses dalles horizontales en assure la fermeture.
Les tombes sont orientées au soleil levant (tête à l’ouest, pieds à
l’est), mais présentent un décalage vers le sud. La disposition générale
fait apparaître un certain souci d’alignement, selon la tradition
germanique des cimetières par rangées. Parmi le mobilier, relativement
pauvre, on a trouvé des plaques de ceinture, un bracelet d’enfant, des
boucles, des tessons de poterie, et comme objets remarquables, une
plaque-boucle en bronze dite « à l’orant », assez rare et très belle, et
une « balance à monnaie ». Certains objets comportent des incrustations
en argent, mais il y a aussi de simples plaques en fer.
L’examen des ossements révèle une empreinte germanique assez nette à
Saint-Clément. Les moyennes des tailles sont relativement élevées pour
l’époque : 1,71 m pour les hommes, 1,61 m pour les femmes. La faible
espérance de vie, de moins de 30 ans en moyenne, est due à une très
forte mortalité infantile.
Quelques objets et ossements sont conservés au Musée Denon de
Chalon-sur-Saône ainsi qu’au Musée du Grenier à Sel à Mont-Saint-Vincent
où une tombe a été reconstituée.
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L’ÉGLISE ROMANE de Saint-Clément (classée
Monument historique en 1927) est l’une des deux plus anciennes du
département de Saône-et-Loire. Elle a dû longtemps servir de refuge :
fenêtres élevées et étroites, clocher assez haut dont les ouvertures
servaient au guet et à la défense. De là-haut, la vue est
particulièrement étendue sur les vallées de la Guye et de la Grosne, sur
les Monts du Charolais et du Mâconnais, et bien au-delà quand le temps
est favorable.
L’ensemble est couvert en laves (terme utilisé en Bourgogne pour
désigner les pierres plates calcaires de 3 à 4 cm d’épaisseur ; dans
d’autres régions, on dit « lauzes », mais ces dernières sont
généralement plus minces).
Les principales étapes de la construction
Fin du Xe siècle : maçonnerie en opus spicatum (en épi), à la partie inférieure de la nef.
XIIe siècle : partie supérieure des murs, chœur, abside, sans doute
reconstruits après un incendie survenu à la fin du XIe siècle, comme le
laissent supposer les pierres rougies par le feu.
XIIIe - XIVe siècles : réfection de la toiture de la nef avec une
nouvelle charpente.
XVe - XVIe siècles : travaux de consolidation de la voûte du clocher
qui était d’un poids considérable, ouvertures pratiquées dans la travée
du chœur.
XVIIIe siècle : construction de la sacristie.
Le porche est tardif ; il s’intègre harmonieusement dans l’ensemble.
De 1992 à 1995, l’église a bénéficié d’une importante restauration (les
travaux précédents dataient de 1946-1947, et de grosses réparations
avaient été entreprises entre 1923 et 1926).
La dernière restauration,
dont la commune a été maître d’ouvrage, réalisée avec l’aide de l’État
et du Département, avait demandé plus de dix ans de démarches
incessantes et concomitantes de la municipalité et de l’Association de
sauvegarde et de mise en valeur de Saint-Clément !
Les ouvertures
Selon les instructions de l’Architecte en chef des Monuments
historiques, les ouvertures ont été modifiées pour que l’on retrouve la
disposition primitive :
Dans l’abside : les deux fenêtres « modernes » ont été bouchées et
l’on a rouvert les fenêtres d’origine, qui étaient visibles à
l’extérieur. La baie centrale est masquée par la sacristie.
Dans le chœur : au nord avait été pratiquée au XVe siècle une porte
basse, donnant dans la cour de la maison voisine, qui peut jadis avoir
été la cure (actuellement l’auberge) ; cette jolie porte est visible
seulement de l’extérieur, car elle est bouchée intérieurement. La
fenêtre du Midi a été ouverte au XVIe siècle, sans doute agrandissant
une ouverture plus ancienne.
Dans la nef : à l’ouest, une grande entrée en plein cintre. Au sud,
petite entrée à linteau droit. Lors des derniers travaux, ont été
dégagées deux petites baies anciennes à la partie supérieure du mur
nord. Du côté sud, il s’y trouvait, à l’ouest de la petite porte, une
grande ouverture, faite tardivement ; elle a été supprimée. Les fenêtres
supérieures, de la même époque que les murs de la nef, ont bien sûr été
conservées, ainsi que l’oculus, moderne, de la façade ouest.
Pour les vitaux de l’ensemble, on a choisi un dérivé de losange, dont
les variations sont adaptées aux différentes époques.
La charpente
La charpente, remarquable, a été mise en valeur à l’occasion des
derniers travaux, le plafond ayant été enlevé. La petite porte à la base
du clocher permettait d’y accéder, à l’aide d’une sorte de passerelle
aboutissant à l’ouverture de la façade ouest.
Les peintures intérieures
Sous l’enduit du XIXe siècle, on a pu découvrir de nombreux éléments
intéressants : la litre seigneuriale (qui était repeinte en noir lors du
décès du seigneur), les blasons, les croix de consécration. Les blasons
sont ceux des seigneurs de Joncy, la famille de Rochebaron, à Joncy
depuis 1450 : leurs armes étaient « de gueule, à un chef échiqueté
d’argent et d’azur ». La seigneurie de Saint-Clément était en effet de
la justice du baron de Joncy (une des quatre baronnies du Charolais).
Une date a été retrouvée sur la litre : 1619. En 1623, René de
Rochebaron institua pour héritier Antoine d’Aumont, neveu de son épouse.
Des deux séries de croix de consécration, le type le plus ancien est
représenté sur les faces nord du pilier nord-est et sud du pilier
sud-est de l’avant-chœur, ainsi que sur le mur sud de la nef à droite de
la petite porte d’entrée.
Il reste quelques traces d’une crucifixion au-dessus de l’arc entre
l’abside et le chœur, côté est (se placer le dos contre la porte de la
sacristie et bien lever la tête). On distingue les pieds du Christ, un
pied et le bas de la robe de la Vierge ainsi que de saint Jean. On
devine aussi un personnage plus à droite.
Un peu partout, des traces de rinceaux noirs. Les faux appareils et
l’entourage des baies ont été reconstitués d’après les vestiges
retrouvés. Les restaurateurs ont indiqué par une légère rainure
l’endroit de la consolidation de l’arc entre la nef et le chœur
(XVe-XVIe siècles), rétrécissant ainsi son ouverture pour donner une
meilleure assise au clocher.
Le mobilier
L’autel et le tabernacle, du XVIIIe siècle, sont en marbre rose, d’une
grande qualité esthétique.
Le Christ en croix, en bois sculpté et peint, très expressif, est sans
doute du milieu ou de la fin du XVIIIe siècle.
Une bannière représente saint Clément, patron de l’église, pape de la
fin du Ier siècle (il aurait été le quatrième pape).
Les statues sont du début du XXe siècle. Celle de la Vierge a été
achetée grâce à une souscription auprès des paroissiens qui avait
obtenu un grand succès et les « Clémentous » tenaient beaucoup à «
leur » statue…
Le grand tableau représente saint Clément. Il est signé de Pérignon,
peintre du XIXe siècle (un autre tableau de ce peintre se trouve à
l’église de Vaux-en-Pré).
Il ne reste malheureusement rien des fonts baptismaux ni des nombreux
objets énumérés dans le compte rendu de la visite de Monseigneur de Lort
de Sérignan de Valras, évêque de Mâcon (Saint-Clément était de
l’Archiprêtré du Rousset), en juin 1746…
À remarquer également
À l’intérieur : Dans la nef, les pierres tombales dont les
inscriptions sont en partie effacées. (Une croix et un marteau gravés
sur des pierres tombales sont cachés par les bancs).
À l’extérieur : La présence de pierres profondément rainurées appelées « pierres
sauvages » sur la façade ouest et à
l’angle sud-ouest. Ces rainures pourraient résulter d'un affûtage ou d'une
pratique consistant à prélever des poussières de ces pierres à usage de remèdes.
(On en trouve de semblables dans plusieurs églises de la région).
Les modillons sculptés, dont deux à figure humaine, sous la corniche.
La sculpture d’une tête sur la façade ouest. |
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Une TOUR, située à l’est de l’église, construite sans doute au XVIe
siècle et remaniée au XVIIIe siècle, constitue peut-être le seul témoin
du fief de Moleron. Le plus ancien seigneur connu était François
Bourgeois, « sieur de Molleron ». Des documents attestent la vente de la
seigneurie de Saint-Clément en 1533. (Accès privé).
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L’HABITAT est celui des maisons vigneronnes de la Côte chalonnaise, «
entre cave et grenier ». Leurs toits aigus ont souvent été couverts de
laves, remplacées maintenant par des petites tuiles plates. On peut
voir, sur plusieurs pignons, des bordures de laves, qui servent de «
coupe-vent ».
Les escaliers peuvent être perpendiculaires ou parallèles
à la façade, aboutissant à une galerie protégée par un auvent.
À remarquer des clôtures en dalles jointives fichées en terre ou libes.
Quelques petites maisons sont à pièce unique, comme celle de
l’Association de sauvegarde et de mise en valeur de Saint-Clément-sur-Guye,
dans le quartier du Champoutot, restaurée de
1977 à 1979 par des chantiers de bénévoles : cette restauration a été
plusieurs fois primée. |
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L’EFFONDRÉE devait être le deuxième fief de Saint-Clément. Il subsiste
notamment de l’ancien château une tour d’angle en encorbellement,
des restes de rempart et de fossés. Le nom « Les Effondrés » est cité au
Cartulaire de Cluny vers 1050 et un Jean d’Effondrés, seigneur de Taizé,
vivait en 1440. Un des seigneurs d’Effondrés, Hector de Loisy, et sa
femme y moururent de la peste en 1586.
Un bâtiment de l’écart appelé « en Bourges » est, d’autre part,
mentionné dans les minutes de la Châtellenie royale de Saint-Gengoux :
il s’agit d’une maison dite de Bourges en 1676.
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Parmi un habitat encore relativement préservé, l’imposante FERME DE CORCELLES
comporte une entrée charretière en arc brisé accompagnée d’une entrée piétonnière.
Une autre ferme de Corcelles s’était vu décerner en 1983 le label de
Maison du Pays entre Grosne et Guye. La ferme, construite tout à la fin
du XVIIIe siècle ou plus sûrement au début du XIXe siècle, est
constituée par deux bâtiments en longueur implantés perpendiculairement
à la route et disposés parallèlement de part et d’autre d’une cour
rectangulaire. Un mur bas, interrompu par un portail d’entrée, sépare la
cour de la route. Un troisième bâtiment, en forme de tour, avec un
pigeonnier et un four à pain, se dresse au milieu du côté opposé.
Sous le Sentier de la Garde, épousant la ligne de crête partant du bourg
et descendant vers l’ouest, et au-dessus du Chemin de la Garde, un
bâtiment en ruine, dénommé par les habitants actuels « Château Gaillard
», semble avoir été un poste de garde.
Cinq croix de chemin ou de carrefour sont réparties sur la commune.
Trois d’entre elles ont fait l’objet de restaurations réalisées par
l’Association de sauvegarde et de mise en valeur de Saint-Clément.
La plus ancienne, appelée « La Croix Poulin », se trouve à un
croisement, au bord d’un chemin correspondant à la ligne de crête
partant du bourg en direction du nord. Des pierres de calage ont été
placées sous son socle.
Une autre, datée 1848, sur le Chemin de Vieille Roche a été remise en
place en 1976. La colonne de pierre penchait et risquait de se briser
alors que la croix gisait enfouie dans les orties depuis une trentaine
d’années.
Enfin, au croisement du Chemin de Vieille Roche et du Chemin de la
Garde, sur un socle en pierre, dépourvu depuis longtemps de croix, a été
réinstallée une belle croix en bois en 1993.
Les puits ont joué un rôle important dans ce terroir qui a toujours
connu des problèmes d’approvisionnement en eau, surtout pendant les
périodes de grande sécheresse. Les deux puits communaux du bourg ont été
mis en valeur par l’Association : pose de grilles horizontales, avec la
suppression d’un toit en zinc pour le « puits neuf », construit en 1851,
et la démolition d’un transformateur-tour obtenue d’EDF à l’entrée du
bourg.
Corcelles, en Bourges et Saint-Clément possèdent des lavoirs. Le plus
intéressant, celui de Saint-Clément, est situé près de l’ancienne
fontaine, à 150 m en contrebas du bourg. Il a été édifié en 1869 et
comporte trois arcades en façade. |
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Les chemins et sentiers font aussi partie du
patrimoine rural. Ils sont bordés de murs dont certains ont la partie
supérieure formée de laves posées de chant transversalement et
inclinées. Des entrées de parcelles bien appareillées peuvent être
remarquées ainsi que les barrières d’entrée. Il y a également des
clôtures de haies vives, qui ont été entretenues autrefois à
Saint-Clément par des troupeaux de chèvres.
Sur la colline se répartissent de nombreux abris en pierre sèche qu’on
appelle des cadoles. Une quarantaine environ de ces édifices a pu être
recensée en 1978 sur le territoire communal. Ce sont d’anciennes cabanes
de vigne qui servaient à entreposer quelques outils, à mettre au frais
des casse-croûte et à s’abriter des intempéries. Certaines sont de
simples guérites incluses dans des murs d’épierrement ou murgers,
d’autres sont des cabanes indépendantes. Des grangettes, couvertes d’un
toit à pente unique en laves ou en dalles, abritent des banquettes pour
les vendangeurs et parfois une citerne pour le sulfatage de la vigne.
Une de ces cadoles a été restaurée par l’Association, qui a organisé en
2001, avec le Centre d’Études et de Recherches sur l’Architecture
Vernaculaire, un colloque sur l’architecture de pierre sèche en
Bourgogne et dans les régions voisines. |
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Souscription en faveur du MOULIN À VENT BILLEBAUD
Le long du chemin de crête en direction de Genouilly, au nord de la
Croix Poulin, ont été construits deux moulins à vent dont il ne subsiste
que les tours. Le plus près du bourg, le moulin à vent dit moulin
Billebaud, du nom de son propriétaire avant 1910, était dans un état
précaire depuis longtemps. Il a été dévasté par un incendie en 1880 et a
vu sa toiture s’effondrer en 1994, entraînant la chute d’une grande
partie du bâtiment.
L’Association de sauvegarde et de mise en valeur de
Saint-Clément-sur-Guye est alors devenue propriétaire du moulin et d’une
petite surface de terrain après avoir demandé l’avis des services
compétents des Monuments historiques. Ceux-ci ont en effet estimé qu’une
restauration complète devait être projetée en raison de la beauté du
site (avec une vue remarquable sur le Mont Saint-Vincent) et de la
rareté des derniers vestiges de moulins à vent en Saône-et-Loire. La
Fondation du Patrimoine a décidé de soutenir cette restauration en
lançant une souscription publique. Elle s’adresse aussi bien aux entreprises et aux
artisans qu’aux particuliers et permet de bénéficier de fortes
déductions fiscales (66 % de réduction d’impôt pour les particuliers, 60
% pour les entreprises).
Ainsi, grâce à la mobilisation ardemment souhaitée des donateurs (avec
des mécènes mais aussi avec de très nombreuses contributions, même
modestes, tout est possible !), la reprise de la maçonnerie dans un
premier temps, puis la remise en place du toit, des ailes et du
mécanisme pourront être entreprises afin de redonner à ce superbe moulin
son aspect d’origine.
Cette restauration, outre son intérêt dans les domaines du patrimoine,
de l’environnement et du tourisme, présente un caractère pédagogique
important pour la sensibilisation au développement des énergies
renouvelables.
Une première tranche de travaux a été réalisée en 2008 par l'entreprise Lambert
de Cortevaix (Saône-et-Loire). Il s'agit de la reprise de la porte de l'étage
(103 cm x 253 cm) avec un encadrement en pierre de
taille et reprise de la maçonnerie au-dessus du linteau et côté sud, pour
retrouver une masse autour de la porte. Les travaux (coût : 14 808,87 €) ont été
financés par :
- la Fondation Maxime Goury-Laffont
- la souscription publique de la Fondation du Patrimoine
- la Fondation du Patrimoine
- l’Association de sauvegarde et de mise en valeur de Saint-Clément-sur-Guye. |
Saint-Clément aujourd’hui
La commune de Saint-Clément-sur-Guye compte actuellement 136 habitants.
Il y en avait 460 en 1836 avec de nombreux artisans et petits commerces,
qui ont progressivement disparu, surtout dans les années 1940-1950.
Le dernier café-hôtel-restaurant, qui subsistait, a été fermé fin
1973 et l’école publique, qui assurait l’enseignement élémentaire, a été
supprimée en 1979. L’église est toujours ouverte au culte.
L’exode rural, caractérisé par la diminution des effectifs et un
vieillissement de la population, s’est accompagné d’une forte
augmentation du nombre des résidences secondaires dont les occupants
sont presque aussi nombreux que les résidents permanents. On a cependant
constaté ces dernières années l’arrivée de nouveaux habitants en
résidence principale.
L’agriculture a connu une double évolution. La viticulture, qui marquait
fortement la vie du village avec la colline de Saint-Clément presque
entièrement couverte de vignes au XIXe siècle, après une régression au
milieu du XXe siècle, bénéficie depuis une vingtaine d’années d’une
véritable renaissance grâce à l’appellation « Côte chalonnaise ». Les
prairies sont actuellement consacrées à l’élevage bovin charolais.
Le site privilégié que constitue le village perché de Saint-Clément
offre un cadre favorable au développement du tourisme.
L’amateur d’art et de plaisir de vivre trouvera les structures d’accueil
et les activités propices à un séjour agréable :
Le restaurant "L'Auberge de Saint-Clément" dénommé "Beaumartin 2012"
depuis le 29 mars 2024, et le Gîte de groupe, situés près de l'église, deux gîtes ruraux, un artisan
d'art (céramique raku), une aire d'envol de parapente.
L’Association de sauvegarde et de mise en valeur de
Saint-Clément-sur-Guye propose, de juin à septembre, concerts dans
l’église romane, expositions dans la Maison de l’Association,
conférences-projections, colloques, stages, promenades pédestres
guidées, etc.
Avril 2004 - Mise à jour mars 2024 |
© Association de sauvegarde
et de mise en valeur de Saint-Clément-sur-Guye
Mise en page : Christian Lassure |
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